Opticien Balaruc-le-Vieux Cc Carrefour - Krys
Marion V
Comment les ophtalmologistes sont-ils actuellement répartis sur le territoire ? Dans quelles régions s'installent-ils le plus ? Le SNOF vient justement d'apporter quelques éléments de réponses. La dynamique des installations est bonne sur ces trois dernières années, avec un meilleur maillage du territoire. Toutefois, les zones sous-dotées en ophtalmologistes demeurent nombreuses. Un constat qui a incité le syndicat national des ophtalmologistes de France à lancer un plan d'action pour les cinq prochaines années.
Le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) vient en effet de rendre publique sa toute dernière étude, réalisée de février à avril 2021, portant sur les premières installations d'ophtalmologistes, à partir des annuaires du SNOF entre 2016 et 2021. Premier enseignement de l'étude : elle révèle une forte augmentation des flux d'installations. Ce sont notamment plus de 650 installations qui ont été comptabilisées sur les trois dernières années. Pour l'expliquer, il faut noter l'augmentation du nombre de nouveaux diplômés de cette spécialité, mais aussi l'arrivée d'ophtalmologistes étrangers, qui représentent en 2019 18% des spécialistes en France. Pour rappel, en 2020, l'Hexagone compte 4570 ophtalmologistes installés en libéral, un chiffre qui tend clairement à se stabiliser.
16% des ophtalmologistes qui se sont installés ces dernières années ont choisi de le faire dans des territoires qui comptaient moins d'ophtalmologistes et, pour un cinquième d'entre eux, des territoires ne dépassant pas plus de 200 000 habitants. À l'échelle du pays, le nombre d'ophtalmologistes a augmenté dans les régions Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté, mais il a toutefois baissé en Normandie, à la Réunion et en Guadeloupe. L'Ile-de-France, l'Auvergne-Rhône-Alpes et la région PACA demeurent toujours en tête de liste des installations. En synthèse, le maillage territorial évolue favorablement, autour d'une réelle dynamique des premières installations. Mais “elle doit être encouragée par des mesures spécifiques et développée grâce aux perspectives démographiques actuelles”, analysait Thierry Bour, le président du SNOF.
C'est ainsi que le SNOF a formulé plusieurs propositions au travers d'un plan à cinq ans, structuré autour de trois objectifs : accroître l'offre dans les agglomérations moyennes et grandes afin d'alléger la pression dans les zones sous-dotées, favoriser l'installation de jeunes spécialistes dans les territoires médicalement sous-dotés et, enfin, développer les cabinets secondaires pour réduire ces zones. Comment ? En définissant les zones concernées, c'est-à-dire celles où la densité en ophtalmologistes est inférieure à 5 pour 100 000 habitants, comme des zones prioritaires à soutenir pour favoriser les installations. En rendant ces zones éligibles aux aides démographiques définies par les Convention médicale de 2016. Ou encore en élargissant les aides pour stimuler les créations de cabinets secondaires. Et Thierry Bour, de conclure : “Ce plan permettra de développer les protocoles organisationnels avec les orthoptistes en l’absence de l’ophtalmologiste, tout en pérennisant le travail aidé sur ces sites. Il permettra également aux opticiens d’avoir des interlocuteurs ophtalmologistes locaux et aux patients d’avoir accès à une offre de proximité avec des délais de RDV plus courts. La coordination des acteurs de la filière visuelle s’en trouvera renforcée.”
Après l'objectif zéro délai en 2022, ce nouveau plan proposé par le SNOF pour une meilleure répartition des ophtalmologistes dans l'Hexagone marque un nouvel engagement de la filière pour un meilleur accès de tous les Français aux soins oculaires.
Source : Communiqué de presse du SNOF : “Le SNOF dévoile son plan pour éliminer les zones médicalement sous-dotées”, 28 mai 2021.
Œil Droit (OD) / Œil Gauche (OG) Le signe « + » indique que vous êtes hypermétrope. Un signe « - » indiquerait que vous êtes myope. Les chiffres expriment le degré de myopie ou d’hypermétropie : plus le chiffre est élevé, plus la correction optique est forte.
Le contrôle régulier de la vision chez un ophtalmologiste est indispensable : pour corriger un défaut visuel bien sûr, mais aussi - et surtout - dépister et prévenir d'éventuelles maladies des yeux, afin de mieux les traiter voire les guérir.
Marion V
Elisabeth G
Anne-Laure P
Aurélie C